Espèce d'espace, l'enfance de l'espace
École maternelle

Équipement public

Projet étudiant

Le studio Espèce d’espace, l’enfance de l’espace, dirigé par Miguel Macian et Sebastien Ramseyer, nous invite à concevoir une école maternelle, située à Paris, sur le site de la cité universitaire.

L’atelier propose une approche particulière de la fabrication de l’espace, en traitant d’abord de la constitution par partie de l’intérieur. C’est dire que l’on traitera et manipulera l’espace de l’école dans ses agencements à priori les plus modestes, afin de mettre en évidence les vertus possibles de ces espaces dans une approche qualitative, mettant l’usage, la construction, les proportions et les lumières au même niveau.

On entamera alors notre recherche à l’échelle de la classe de maternelle, puis à l’échelle d’un ensemble cohérent répondant aux sollicitations de l’usage et aux mouvements du corps humain, à l’échelle de l’adulte et de l’enfant, déterminé dans ses contiguïtés et ses espacements.

Le projet s’inscrit dans une perspective écologique et une approche sensorielle des matériaux. Le hall se présente comme l’élément constitutif de l’école, en effet, il joue le rôle transitoire entre l’espace public de la ville minérale et l’espace plus privé de l’école, dont la majeure partie est bâtie en terre crue battue.

Le liège, disposé au sol des classes, permet d’obtenir un revêtement de sol souple pour les enfants, facile à nettoyer, imputrescible, et qui participe au renouement de la relation avec les matériaux naturels. Il confère un espace chaleureux et sain, tout comme les murs en terre battue. La chaux-chanvre appliqué sur certains d’entre eux permet d’éclaircir la pièce tout en conservant un aspect et une matérialité naturelle et la visée écologique. Certaines des grandes portées sont réalisées en ossature bois, comme l’ensemble des menuiseries et mobilier.

Le projet s’inscrit dans la quasi-totalité de la parcelle offerte, qui nous invite à habiter l’équerre qu’elle constitue. Il prend la forme d’un huit, accueillant en périphéries les espaces intérieurs alors que les cours se trouvent au centre, créant ainsi un ensemble centripète.

Les courbes construisent l’espace différemment, elles entrent en tension avec les autres lignes et c’est toute la sensation liée à l’environnement qui est remise en question. La lumière et les ombres portées font partie intégrante de ce jeu de courbes.

Le cercle rend compte d’un espace différent, équidistant en tout point, il permet l’inclusion équivalente de tout individu. C’est pourquoi, au sein de cet édifice aux lignes droites, franches et rigoureuses, viennent se mêler des lignes courbes, souples et douces qui prônent l’inclusion.

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